mercredi

Le Jour où...

Le jour où le mathématicien devient poète
Les angles droits roulent à gauche comme en Angleterre
Et les droites avant si stupidement parallèles
Se mettent à danser la rumba et la tarentelle

Et voilà que les corps, finis et infinis
Perdent leurs unités et leurs zéros au poker
Et qu'ils s'algébrisent toutes les nuits
Au son éraillé de pauvres vieilles équerres

Les courbes s'arrondissent et les coniques se dissipent
Avec les points de fuite et les lignes d'horizon
Et voilà que les images planes ressuscitent
Dans un florilège coloré en quatre dimensions

Ce jour-là, il est temps d'opérer une transformation,
d'itérer en point fixe une application réflexive
peut-être même d'envisager la lobotomisation,
à moins qu'on ne préfère qu'une autre Vie s'en suive...